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Nous passons environ 80 % de notre temps en intérieur, tous lieux fermés confondus. Le second lieu de vie est notre lieu de travail ou d’étude et de scolarité pour les plus jeunes. Si la pollution extérieure est facilement perçue, les polluants intérieurs restent parfois méconnus ou mal connus.
Et pourtant, l’air ambiant à l’intérieur des bâtiments est pollué par de nombreuses sources et facteurs. Mieux les connaître permet de mieux les appréhender et de mieux améliorer la qualité de cet élément qui nous est si précieux : l’air pur et frais les lieux de travail et également dans les établissements recevant du public.
Bien qu’assez peu réglementée, plusieurs critères qualifient la qualité de l’air intérieur. Une réglementation concernant certains établissements recevant du public est effective et concerne sa surveillance.
De nombreux facteurs de pollution impactent quotidiennement la qualité de l’air respiré chaque jour par les êtres humains. Ces pollutions peuvent être la cause de nombreux problèmes de santé dont des atteintes de l’appareil respiratoire. Parmi ces facteurs, les principaux à prendre en compte et à chercher à améliorer sont :
En effet, le couple température / humidité est déterminant sur la qualité de l’air intérieur et le risque de syndrome du bâtiment malsain. Ce syndrome est souvent lié à un défaut de conception lors de la construction ou de maintenance des systèmes de chauffage / ventilation / climatisation (CVC) pour le secteur tertiaire ou VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) et au développement de micro-organismes, de moisissures, de bactéries et de parasites.
Les conditions aggravantes sont une température trop élevée, qui contribue à l’émission de substances chimiques par les matériaux, une hygrométrie supérieure à 70 % ou inférieure à 30 % et une ventilation mal conçue et/ou mal entretenue.
Dans le contexte du Covid-19, l’ARS recommande aux gestionnaires d’ERP de « Maintenir, en période hivernale, une hygrométrie suffisante (> 40 %) pour limiter la déshydratation des gouttelettes, leur transformation en aérosols et leur diffusion dans l’air intérieur » (voir l’article).
Normes AFNOR NF X 35-102 et NF EN ISO 7730 | Température | [21° – 23°] |
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Humidité relative | [40% – 70%] |
La concentration de CO2 dans une pièce est la meilleure manière d’évaluer le degré de confinement, et, par effet miroir, le besoin de renouvellement de l’air, particulièrement en période de forte circulation de virus. Le taux normal de CO2 se situe entre 400 et 1000 ppm en intérieur.
De nombreuses études révèlent qu’un taux trop élevé de C02 dans une pièce peut avoir des conséquences sur la santé des personnes. Il peut également avoir des conséquences au niveau des capacités de travail des personnes soumises à des taux supérieurs à 1000 ppm.
Dans le contexte du Covid-19, l’ARS recommande aux gestionnaires d’ERP : « La qualité du renouvellement de l’air intérieur peut être évaluée par une mesure en continu de la concentration en CO2 en utilisant un capteur de mesure. La concentration en CO2 doit être maintenue en dessous de la valeur guide de 1000 ppm ».
CO2 : Indice de confinement | (Norme Européenne de Ventilation EN 13779) | Qualité de l’air intérieur (QAI) élevée | < 800 ppm |
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QAI moyenne | [800 – 1200] ppm |
QAI modérée | [1200 – 1400 ppm] |
QAI médiocre | > 1400 ppm |
Les particules fines sont classifiées selon leur diamètre. Les particules d’un diamètre inférieur à 10 micromètres (PM10) sont dites « respirables ». Elles ne peuvent pas pénétrer dans les bronches. Les particules de 2,5 PM et de 4 PM sont assez petites pour aller plus loin et se rapprocher de la fraction alvéolaire. Les plus petites encore (PM1) peuvent traverser la barrière alvéolo-capillaire servant aux transferts gazeux entre le sang et les alvéoles pulmonaires. Ces dernières peuvent infecter le réseau sanguin d’une personne.
L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommande de suivre des valeurs d’exposition aux particules fines inférieures à 45 µg/m3 en moyenne pour une année.
Valeur limite annuelle | Valeur limite journalière | Objectif de qualité | Recommandation OMS | 15 µg / m3) | 45 µg / m3 (en moyenne anuelle) | 15 µg / m3 (moyenne annuelle) | 45 µg / m3 en moyenne journalière à ne pas dépasser plus de 3 jours par an ou 15 µg / m3 en moyenne annuelle |
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Les particules fines sont présentes, en suspension, dans l’air que nous respirons. Elles ont quatre sources d’origine différentes, à savoir :
Les COV génèrent des particules fines. Ils proviennent de différentes familles chimiques. Ils sont présents dans de nombreux objets du quotidien (objets de décoration par exemple), dans des matériaux et construction (peintures, isolants, revêtement de sol…) et d’aménagement (colles, tissus, vernis…). Les produits d’entretien et d’ambiance sont également composés de composants organiques volatils.
Les COV se retrouvent dans l’air en fonction de leur capacité à s’évaporer et cela, selon la température ambiante.
Afin de préserver un environnement sain, plusieurs actions peuvent être mises en place. Les premières actions sont réalisées lors de la construction proprement dite des bâtiments du secteur tertiaire et des établissements recevant du public (ERP) par le choix de matériaux de construction limitant l’exposition des personnes aux polluants. Ensuite, le choix des matériels, des équipements et des produits peu émissifs sera privilégié.
En usage, une solution simple à mettre en place est la ventilation des locaux et pièces fermées. Elle sera manuelle (ouverture d’une fenêtre) ou programmable par le biais d’un système de ventilation. Ce type de système est souvent lié au système de chauffage et de climatisation afin d’obtenir une efficacité énergétique la plus importante.
En cas de présence de moisissures dans des locaux, il convient de faire appel à un professionnel afin d’en supprimer les causes et d’en régler les conséquences et diminuer les risques d’exposition pour les personnes.
L’installation de capteurs de particules fines et également de capteurs de CO2 est une solution efficace pour connaître en temps réel les taux de ces polluants et d’adapter les gestes nécessaires pour que l’environnement retrouve un air pur.
La qualité de l’air est un enjeu sanitaire national pour lequel des obligations ont été édictées pour le secteur résidentiel avec l’utilisation de VCM simple flux ou double flux et l’étiquetage des émissions de polluants volatils de produits de construction, des peintures et vernis ou encore des revêtements de sol.
Il existe peu de réglementation concernant la qualité de l’air dans le secteur tertiaire. Néanmoins, des Valeurs-Guides de l’Air Intérieur (VGAI) ont été établies conjointement par l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail) et l’OMS.
Ces valeurs guides sont les suivantes :
Par ailleurs, une réglementation concernant la surveillance de la qualité de l’air dans les établissements recevant du public de moins de 6 ans (écoles et crèches) est effective depuis 2018 et depuis 2020 pour les lieux tels que les collèges, lycées et centres de loisirs. Les lieux recevant du public âgé tels que les EHPAD seront soumis aux mêmes obligations de surveillance dès 2023.
Le Code du Travail différencie dans son article R4222-1 deux types de locaux à savoir les LPNS (locaux à pollution non spécifique) ayant pour source de pollution la seule activité humaine (bureaux, commerces, établissements publics tels que les écoles, les administrations, les crèches…) et les LPS (locaux à pollution spécifique) dans lesquels des substances dangereuses ou gênantes peuvent être émises (cabines de peinture) ou pouvant contenir des sources de micro-organismes potentiellement pathogènes (laboratoires pharmaceutiques). Les locaux sanitaires du secteur tertiaires sont également des LPS.
Dans ce type de locaux, où sont présents du personnel salarié, l’employeur doit maintenir la pureté de l’air ambiant par un renouvellement adapté de l’air et limiter les élévations de température et les condensations ainsi que limiter les odeurs désagréables.